mardi 26 avril 2016

Encore une heure

Encore une heure
Et témoigner
De votre éclat
Encore une heure
Et entendre votre voix
Sombrer dans vos mots
Et les faire miens

 Soyez tout ce qui m'importe
Et vous faire mienne
  Devenez tout ce qui m'emporte

 
Alors que les aiguilles de l'horloge
Dispersent le temps
Je demande encore une heure
Pour lire les pages internes
De vos pensées, de vos rêves


Encore une heure
Et plonger dans notre invisible
Apprendre
Lorsqu'elles seront écoulées
Si la fièvre de nos plaisirs
Nous détruira
Ou nous emportera

Vers un éternel été


Alors les sables du temps s’arrêteront

jeudi 21 avril 2016

Sans un mot

Je veux vous parler sans un mot. Je veux uniquement mes yeux et mon corps pour vous dire dans l'instant, tout ce que j'ai à vous offrir.

Vous parler ainsi, quand ma passion est translucide et mes gestes fluides. Vous lier sans contraintes, libre d'errer dans vos désirs. D'un gémissement étouffé, faites moi savoir que vous avez besoin d'être maitrisée. À genoux, à votre place à côté de moi, vous êtes si belle qu'aucun mots ne peut vous décrire, vous êtes le reflet de votre âme.

Vous guetterez mon prochain signe, vôtre corps nu exposé à mon jugement, je vous rassurerai d'une main caressante. Anticipation de vos désirs, d'être détenue, possédée et dévorée, de votre besoin de réconfort et de paix, à genoux.

Je peux vous mener à travers notre rencontre, mais sans vous à guider, je vais assurément me perdre dans mes voyages. Ce temps sans mots parle au plus profond de mon être, il est ce que j'ai toujours voulu partager.

Ce n'est pas ma domination qui m'embrase, c'est la passion pour celle que je domine qui m'enflamme. Je veux m'exprimer sans mots, ils sont en deçà, je veux que vous me compreniez, sans avoir à parler, à écrire ou à recourir à n'importe quel autre moyen, je veux que nous soyons connectés sans aucun espace entre nous.

La connexion transcende tous les adjectifs, elle existe au-delà de toute prose. Vous êtes une rose unique parmi des millions d'autres roses. Belle et captivante. Je veux vivre ces moments ou je n'aurai plus besoin de mots.

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J'ai seulement besoin de vous et de ma passion, c'est tout ce que je désire, tout ce dont j'ai besoin et je n'ai pas besoin de mots pour le dire.



dimanche 17 avril 2016

Au bord de la mer

Elle ne cherchait pas à attirer son attention. Pas avec les yeux ancrés sur son livre, ne prenant des pauses que pour siroter son thé. Il savourait un croissant et du café à une table voisine, mais entre la douceur du sucre et le vent frais du matin de cette journée de printemps au bord de mer, il ne cessait de regarder dans sa direction. Leurs regards se sont finalement croisés, elle à simplement souris. Il se demanda alors s'il devait l'aborder, ou passer le reste de la journée à se questionner à son propos.

Il finit rapidement sa viennoiserie, attrapa la tasse de café et avança vers elle. En général, il détestait envahir l'espace personnel de quelqu'un en public, mais il y avait quelque chose de très séduisant en elle, une beauté sage assise devant lui.

"Cela vous dérange si je m'assois avec vous?

Elle a souri, interloquée, le regard confus, "Hmm, d'accord", dit-elle tout en replaçant ses cheveux derrière l'oreille d'un geste délicat de la main.

Il s'est assis, rapidement il se présenta et commença à expliquer la raison pour laquelle il voulait parler avec elle. Il est si rare que de croiser une belle femme en train de lire un de ses livres préférés.

Ils ont parlé du livre, qui les captivaient totalement, de leur amour partagé pour cette petite île de la côte atlantique et ont flirté avec les mots, les yeux et le langage du corps qui exprimaient ce que leurs lèvres n'étaient pas prêtes à dire.

Il lui proposa de se joindre à lui pour une promenade sur la plage où ils ont continué à se découvrir mutuellement. Il y avait un magnétisme éthérée, brut entre eux. Alors qu'ils marchaient l'un à coté de l'autre, elle venait régulièrement se cogner contre lui, si souvent qu'il posa sa main sur le bas de son dos et lui dis qu'il allait maintenant la guider pour qu'elle ne heurte pas quelqu'un d'autre. Elle baissa les yeux avec un sourire timide, accueillant ce geste protecteur.

Cette escapade se termina assis au creux de la petite dune en bas de l’hôtel, à l’abri du vent. Ils continuèrent à échanger pendant des heures. Jusqu'à ce que, entre les mots, elle le regarde avec des yeux émerveillés. Il était évident qu'elle voulait être embrassée, ce qu'il fit, passionnément. Ils avaient croisé des artistes peintres le matin, le long de la plage, mais aucune œuvre aperçue n'était aussi belle que celle de leurs lèvres jointes. Elles ont parlé d'un imminent conflit dans lequel ils allaient rapidement s'empêtrer.

Après quelques baisers, où les mots se sont noyés dans le désir réciproque de corps à corps, de fondre l'un dans l'autre. Il lui demanda ce qu'elle avait l'intention de faire le reste de la journée. Il repartait le lendemain et n'avait rien de prévu. Elle lui répondit qu'aucune obligation ne la retenait et que s'il le voulait, elle resterai avec lui. Le temps passa au rythme doux du vent marin, réchauffé par les rayons d'un soleil printanier. Ils parlèrent d'eux, échangèrent sur leurs idées, leurs attentes, leurs rêves. Les rires se sont fait entendre, les mains se sont tenues. Elle souriait, elle était belle, habillée de la fraicheur du printemps. Puis elle lui proposa de rentrer à leur hôtel.

Il regarda dans les yeux cette jeune femme à l'air innocent qui avait déjà ensoleillé sa matiné et lui dit:"Si nous revenons à l'hôtel, je vais vous faire des choses pas très agréables... Je pourrais maintenir l'illusion que nous allons simplement entrer et ressortir de l'hôtel, mais je sais comment cela va finir et je ne souhaite pas vous duper. Je suis honnête sur mes intentions et croyez-moi, elles ne sont pas bonnes".
Cramoisie, elle balbutia: "Ohhh, je ne suis pas habituée à une telle invitation, ni aussi directe, mais je n'osais espérer que vous le fassiez".  

"Je suis toujours direct et la communication est à la base de mes jeux. Je n'ai pas le temps de négocier pleinement avec vous, donc je vais être simple. Je n'ai pas une sexualité habituelle, je suis dominant et quand je baise, je ne suis pas toujours tendre. Mais parce que je n'ai pas avec moi mon sac à malices et que nous ne sommes pas dans une situation approprié pour en discuter vraiment, je vais vous dire ce que j'aimerai faire et vous me direz si vous êtes d'accord ou non. Je voudrais être en mesure de vous donner des ordres, vous attraper par les cheveux, vous fesser et vous saisir par la gorge. Oh, et vous baiser comme un animal".

 Ces mots la frappèrent instantanément, lourdement. Elle savait qu'elle aurait dû être effrayée, offensée par une telle offre, mais l'inverse se produisit, elle était humide et a dit, "OK, mais s'il vous plaît ne me fait trop mal. Je n'ai jamais été fessée avant".

Ces yeux étaient désormais sombres comme une éclipse, on pouvait voir les flammes brûlantes entourer cette noirceur. Elles reflétaient un besoin brûlant qui allait bientôt être consumé. Dès la porte de la chambre fermée, il s'empara d'elle, et avant même qu'elle ne se déshabille elle était plaquée contre le mur. Ses mains parcouraient minutieusement ses jambes et ses cuisses qu'il avait convoité toute la journée. Dès que ses lèvres trouvèrent la base de son cou et qu'il commença à dévorer sa chair, elle comprit qu'elle lui appartenait. Rapidement, avec autorité il remonta sous la jupe et découvrit une lingerie trempée.

"Vous êtes une femme heureuse, vraiment heureuse", dit il avec un sourire pervers.

Maintenant, déshabillez-vous et installez-vous à genoux pour moi au bord du lit.

M'agenouiller pour vous? Comme si j'étais une sorte d'animal de compagnie? A t-elle demandé, incrédule.

Je vais vous baiser comme un animal, donc oui, mettez-vous à genoux. Il prononça ces mots d'un ton qui supprime toute incertitude qu'elle aurait pu avoir.

Assis dans le fauteuil, il la regarda s’exécuter. Timidement, lui jetant parfois un regard apeuré, cherchant un soutien qu'elle trouvait dans son sourire, elle ôta un à un ses vêtements. La jupe d'abord glissa le long de ses jambes, plus lentement elle défit les boutons de son chemisier qu'elle déposa par terre. D'un regard il lui indiqua que c'était au tour du soutien-gorge. D'une main elle détacha les agrafes, alors que de son autre bras, elle cacha sa poitrine. Elle savait qu’irrémédiablement elle serait nue, entièrement offerte au regard de cet homme, un inconnu il y a encore quelques heures. Alors abandonnant toute vertu, elle dévoila ses seins et enleva sa culotte, dernier rempart aux vices à venir.

La tête inclinée naturellement vers le bas, elle tremblait légèrement. Il releva son visage d'une main sous son menton et lui donna un tendre baiser qui transmit la chaleur et la confiance dont elle avait besoin. Il sentit alors son corps se détendre, et il lui murmura des paroles rassurantes; tout allait bien, elle était belle ainsi à genoux pour lui. Elle afficha un grand sourire une fois le baiser terminé.

Il plaça sa tête au creux de son épaule l'obligeant à s'incliner vers lui, il put à loisir partir à la découverte de ses fesses. Il griffa le dos de haut en bas, jusqu'à arriver à son cul et elle reçue ce qui devait être sa première fessée. Elle glapit la bouche ouverte, le regard excité avec une lueur de surprise pour faire bonne mesure. Une fessée sensuelle mais ferme, jusqu'à ce que sa respiration soit haletante, sa chair rouge et ses yeux voilés dans le brouillard de l'excitation.

Il l'attrapa alors par le cou, le serra légèrement et embrassa ses lèvres comme pour les dévorer.

Relâchant sa poigne,il saisit ses cheveux pour la mener du lit au parquet, où il la fit se mettre à genoux face à lui. Il défit sa ceinture, déboutonna son pantalon, et libéra son sexe. Les yeux grands ouverts, le regardant, elle a commença lentement à le déguster. Ses talents le surprirent, alors qu'elle semblait sans un reflex nauséeux vouloir descendre l'absorber entièrement au fond sa gorge. Il la laissa tout simplement faire et apprécia chacun des mouvements de ses lèvres, de cette langue, de cette bouche qui semblait vouloir l'engloutir et l'envoyer par le fond. Ce ressaisissant, il la repoussa avant de l'incliner en avant, les seins écrasés contre le sol, profitant ainsi de toute son intimité. Les bras maintenus au creux des reins, elle le senti l'envahir brusquement. Il grognait, possédait, baisait prenait, griffait, tirait ses cheveux, couvrait sa bouche d'une main.

Alors qu'elle était parcourue par les ondes d'un orgasme encore inconnu, couverte de marques de griffures de ses seins à ses fesses, il resserra sa prise et dans un râle s'abandonna au plus profond du corps qu'il possédait.

Ils se sont effondrés sur le parquet, enlacés, ils se consumaient doucement tels les braises d'un feu de passion. Il la caressa doucement de longues minutes et embrassa son dos, son cou. Elle se retourna pour le regarder de ses yeux embués. 

"Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal?" Demanda t-il consterné.

"Non, c'est simplement que, j'ai toujours été traitée comme une fleur délicate et les gens agissent comme si j'étais fragile et que je vais me casser à tout instant, vous m'avez traité comme la femme que je suis. À votre contact je me sens belle et forte".

Il embrassa ses larmes et la serra longuement contre lui, ils parlèrent et rirent un peu plus que durant les heures précédentes. Ni elle, ni lui ne voulaient se séparer, mais ils savaient tous les deux que c'était inévitable. Il se rhabilla.

Il n'oubliera jamais cette journée au bord de la mer. C'est un souvenir qu'il tiendra toujours serré contre lui, de la même façon qu'il la maintenait au sol la projetant dans la découverte de son être primal.

Parfois, il reçoit encore un message de temps à autre et quand elle le fait, elle le termine toujours de la même façon...


"Je vous remercie."

mardi 12 avril 2016

Enchantement

"À genoux."

Ces mots sont délicieux, mais leur effet, venant directement de votre soumise prête à assumer sa docilité envers vous, ne sont pas seulement le témoin de la beauté de son geste, ils sont littéralement un enchantement.

Ce n'est pas inexplicable, mais c'est au-delà du beau, parce au-delà de l'esthétique. Dans un échange de pouvoir, sain, consensuel et mutuellement bénéfique, c'est le fondement de tout ce qui est bon dans votre relation.

C'est significatif et constant, tant mentalement que physiquement, dès la naissance de la réalité physique du jeu D/s. Il y a la position élevé de celui qui, mobile, a une vue globale de la situation. Et il y a celle à genoux, immobile dont la vision est réduite, qui à besoin de lever la tête pour un contact visuel, qui peut ressentir autant votre force que celle de sa propre gravité la maintenant en place. Sur ses genoux, prête à servir.

Une fois que la réalité physique infiltre l'esprit, elle peint une image mentale pour chaque personne. Le Dominant, debout, droit la tête haute, avec la responsabilité de sa soumise, à genoux pour eux deux. L'énergie crée est tangible, elle permet au dominant de s'engager plus loin, d'afficher sa domination et à sa soumise d'être sereine, utile, et certaine de sa docilité. Tout découle d'un seul geste, qui crée une réalité.

La soumise, sur ses genoux est vulnérable. Cette vulnérabilité et la confiance associée engendrent une soumission plus prononcée que si elle était debout. Nous nous adaptons mentalement aux situations physiques et aux limites. Voilà pourquoi tout ce que nous faisons physiquement peut avoir un double effet. Il affecte le corps en premier lieu évidemment, mais dans le contexte, et l'atmosphère du moment, il raconte une histoire et crée une profonde réponse émotionnelle.

La base de ce type d'expérience, peut commencer par un simple ordre, lui dire de se mettre à genoux. Une action qui parait simple. Mais il n'y a rien d'émotionnellement ou philosophiquement simple, à ce sujet. Il y a une grande force dans le fait de demander à quelqu'un de s'agenouiller pour vous. Ce pouvoir est échangé d'une manière très viscérale et réelle dans ce cas.

Quand cela arrive, et que je vous regarde, à genoux et obéissante, vous n'êtes jamais plus belle, jamais plus étonnante. Vous êtes à moi dans l'instant et ce moment me fait vous admirer non seulement comme la beauté, à genoux, mais aussi comme quelqu'un qui a confiance en moi et implicitement me respecte de tout son être.


C'est bien plus fort que la beauté, c'est un enchantement.

vendredi 8 avril 2016

C'est parfois bon d'être méchant.

Les gouttes de ma transpiration perlaient et frappaient l'arc de son dos. Elle était penchée sur la chaise, les mains liées ensemble, tirés en avant par une tension plus forte qu'à l'habitude. Je l'avais attachée dans cette position, courbée, les yeux bandés, impuissante.

La lourdeur du martinet, les lanières de cuir frappaient le haut de son dos avec une brutalité cristalline. La peau virait au rouge avec ses stries et ses décolorations, ses gémissements se synchronisaient avec la musique flottant dans la pièce. Elle glissait dans l'obscurité de sa vue éclipsée, en rythme avec la mélodie que j'écrivais sur sa nudité, dans la solitude de sa soumission. Elle glissait, disparaissait, dans la quiétude de ce tout. Chaque son était une chaleur, une lumière lointaine. Elle était battue et elle lâcha.

À chaque temps, je frappais à nouveau. Un tourment rythmique de ma sadique volonté d'être le musicien de ses tourments. Mon martinet était les clefs, son corps nu, la partition de papier sur laquelle je gravais mon concerto. J'étais tout à la réalisation d'un chef-d'œuvre de destruction.

Elle gémissait, Je frappais. Elle criait, Je frappais. Elle retenait ses cris, Je frappait. Elle respirait profondément, je frappais, à plusieurs reprises. Changer le rythme, l'intensité, l'angle et la partie de son corps. Son cul, le haut de son dos, ses cuisses, sa chatte exposée, tous étaient dévastés de ma main. Sa souffrance était merveilleuse.

Je nourrissais et comblais ses besoins, les miens aussi.

Je me suis penché sur elle, vidé et épuisé. Je la caressais le plus doucement, délicatement possible qu'autorisait mes tremblements, effleurer sa peau, elle portait mon corps comme une armure.

Je l'ai forcé à jouir à plusieurs reprises, je l'ai battu jusqu'à noircir ses pensées, j'ai tourmenté son esprit, jusqu'à ce que son désir de me servir soit tout ce qui comptait.


J'ai été vraiment méchant avec elle. Elle a aimé chacune de mes notes. C'est parfois bon d'être méchant.

lundi 4 avril 2016

À table!

Mademoiselle, ce soir nous sortons diner.
Je vous invite dans un restaurant de la région.
Habillez vous comme il se doit.
Le service sera à la hauteur de votre rang.


Bon appétit!